J’ai rendu cet été mon rapport – à la demande de l’OCDE – sur la transformation des immeubles de bureaux en logements comme solution à la crise du logement dans la plupart des grandes villes européennes.
Après avoir réalisé une étude comparative du cas des grandes villes et marchés de bureaux notamment aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, j’ai pu étudier les différences sensibles entre les pays et les grandes métropoles.
Si tous les acteurs immobiliers s’intéressent à ce gisement de développement important, dans un contexte où le foncier est rare et où la crise sanitaire a modifié en partie la manière dont on va travailler, le succès des opérations reste mitigé et très différencié dans la solution à la crise du logement. Succès plutôt garanti aux Pays-Bas, dans des centre-villes marqués par des marchés de bureaux en crise structurelle de surproduction, et où la transformation de bureaux est essentielle au renouvellement urbain, la situation est loin d’être semblable en France et en Allemagne, avec des différences sensibles selon les villes et les taux de vacance de bureaux sur les marchés (Berlin et Paris intramuros par exemple où les taux de vacance de bureaux sont très faibles structurellement).
Par ailleurs, quand il y a reconversions, celles-ci ne concernent pas forcément le secteur du logement intermédiaire ou social. La plus grande partie des immeubles de bureaux vacants réalisés par les opérateurs privés sont reconvertis en résidences avec services (coliving, etc.) qui ne résolvent pas forcément la crise du logement marquée par la pénurie de logements intermédiaires.
> Pour lire la synthèse : le Cogito OCDE