C’est la question posée par The Economist qui vient de publier la dernière édition de son indice des prix immobiliers.
Le magazine souligne que les prix immobiliers, en forte hausse dans 18 pays sur 23 économies couvertes, sont à nouveau en train de se déconnecter des fondamentaux.
En Europe, c’est le constat dans plusieurs capitales européennes notamment en Suède, en Belgique, en Finlande et en France.
Rappelons que le signal d’alarme avait déjà été tiré par le FMI en juin dernier (cf. notre post). C’est à présent l’agence de notation Moody’s qui pointe le retour des signes de formation d’une bulle spéculative immobilière en Grande-Bretagne, avec des hausses de prix du logement allant jusqu’à 19 % en raison – je cite – « du retour des spéculateurs étrangers »…
The Economist fournit quelques données marquantes : la sur-évaluation des prix immobiliers, notamment dans les grandes villes et dans les capitales – mesurée par le ratio des prix sur les loyers. Le ratio est largement au-dessus de sa moyenne historique en Norvège (65 %), en Finlande (44 %) et en Grande-Bretagne (43 %).
Et c’est le cas également en Belgique (58 %) et en France (31 %) tandis que les indicateurs sont négatifs pour l’Allemagne (-11 %).
Selon le média, la cause est incontestablement la baisse des taux d’intérêt à long terme mise en place par les banques centrales afin de relancer la croissance économique.