J’ai ce défi, que dis-je cette chance, d’animer chaque année le grand amphi accueillant la nouvelle promo des élèves admis sur concours à l’ESSEC à Cergy pour leur présenter l’histoire urbaine de la ville nouvelle et leur donner des points de repère dans ce territoire de 8000 hectares !
Plus de 350 étudiants d’à peine 20 ans qui se demandent ce qu’ils font à Cergy et qui a priori ne connaissent que le trajet sur dalle ou parvis de la préfecture entre l’école et le RER A et Cergy Grand Centre.
Comment expliquer l’implantation de l’ESSEC à Cergy-Pontoise depuis 40 ans cette année, sans parler de cette ex-ville nouvelle qui faisait rêver dans les années 1960 les urbanistes et les promoteurs, ville futuriste au point d’en faire la une sur Paris Match !
Une ville où enfin on ferait venir les entreprises, les emplois et les équipements publics (une scène nationale, un conservatoire de région, etc.etc.) avant d’y amener les habitants, en opposition totale aux barres et aux tours que l’on avait construits dans fin des années 1950 dans les Z.U.P. Une ville nouvelle anti-thèse des grands ensembles !
Une ville-musée de l’architecture et de l’urbanisme de ces 40 dernières années, que l’on vient visiter de loin pour avoir une idée de l’application du mouvement moderne appliqué aux années 70.
Certes une dalle justement placée entre l’ESSEC et le RER ! symbole même de l’urbanisme de dalle des années 60, considéré à l’époque comme fonctionnel, sécure et à la pointe du modernisme, séparant les flux automobiles des piétons …
Mais aussi une ville traditionnelle, avec ses 13 vieux villages aux églises romanes classées, au coeur d’un écrin de verdure.
Une ville nouvelle verte, au centre de la dernière boucle de l’Oise, aussi large en superficie que Paris intra muros (normal qu’on s’y perde sans points de repères) où il y a 10 arbres par habitant en moyenne, et plus de 2000 ha d’espaces verts ou boisés (25 % de la superficie de Cergy-Pontoise) !
Une ville qui vaut le coup d’être parcourue avant tout !
Mon Blog « Ingrid Nappi-Choulet.