J’enseigne l’Immobilier dans une Ecole de management.
??? Ça veut dire quoi ?
3 choses – 3 dimensions :
1. Même si vous comprenez que l’Immobilier = BTP (bâtiment travaux publics), ce qui est très restreint, et que ceci suppose que l’Immobilier ne s’enseigne que dans des écoles d’ingénieurs de travaux publics ou de génie civil, vous oubliez que cette partie BTP compte en moyenne pour 8 % du PIB national, un vrai vecteur de relance économique, chéri par les politiques publiques.
Si vous ajoutez toutes les activités de services qui gravitent autour (promotion, gestion, investissement, etc.), ce que l’on appelle l’Industrie immobilière, on passe à près de 20 % du PIB. Un vrai booster pour les économies nationales, secteur d’activité trop souvent inconnu et ignoré des économistes qui préfèrent s’intéresser à l’emploi, à l’industrie, etc. ils n’ont pas tort : c’est là où les données statistiques abondent et les revues académiques aussi !
2. Avec la financiarisation et la globalisation, l’immobilier est désormais considéré comme un actif (certes réels avec ses contraintes physiques) mais qui rentre dans la gestion dynamique des portefeuilles financiers des plus grands investisseurs institutionnels. On investit dans l’immobilier de manière directe ou indirecte (titrisation, etc.). Alors enfin, quelques financiers s’intéressent à l’immobilier avec l’apparition de séries de données statistiques exploitables.
3. Mais surtout, n’oublions pas que l’Immobilier représente des espaces, des surfaces que l’on occupe et qui répondent à nos besoins, en tant que ménages, et en tant qu’entreprises !
Manager une entreprise c’est manager des personnes (gestion des RH), des ressources financières (gestion financière), des produits, etc.etc. et des espaces d’exploitation.
Second poste de dépenses des entreprises, 1er actif au bilan, 5ème ressource de l’entreprise.
Voilà pourquoi je crois et j’enseigne l’immobilier dans une école de management.
Et je me bats tous les jours pour que mes collègues ne se limitent à la première dimension. 🙂 et pour que les sciences de gestion reconnaissent enfin cette nouvelle discipline.