C’est la course à la ville dite « intelligente« . Les rapports et les classements fusent de toute part … et parlent de « ville numérique », « ville connectée » , « ville durable », « ville branchée », « ville digitale » ou « ville 2.0 »… à la recherche du modèle de Songdo en Corée du Sud, « ville écologique » composée de bâtiments intelligents et économes en énergie… mais également « ville informatisée » où règne le monde du BigData.

La question est en effet de mise : plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes qui consomment les 3/4 de l’énergie produite et provoquent 80 % des émissions de CO2.

Le constat est tout aussi préoccupant en Europe : plus des 2/3 de la population de l’Europe des 28 est concentrée dans des territoires urbains denses avec des conséquences environnementales et écologiques considérables en matière de gestion des déchets, de l’énergie et des mobilités urbaines.

Les réflexions sur la ville intelligente se multiplient dans un contexte de concurrence des métropoles mondiales. Les projets se multiplient en Asie : l’Inde planifie de dépenser plus de 66 milliards d’euros dans la création de toute pièce de six « smart cities » le long du corridor industriel de Delhi-Bombay, que la Chine travaille sur le financement pour 113 milliards d’euros d’une cinquantaine de « smart cities », et que la Corée du Sud poursuit sa stratégie de développement des nouvelles technologies de l’information dans ses équipements urbains.

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• Un rapport officiel du Parlement Européen vient de paraître sur le sujet : « Mapping smart cities in the EU« 

On l’attendait ! En effet nombre de classements apparaissent depuis deux ans de la part des parties prenantes de la ville intelligente et durable (IBM, Orange, etc.). Face à la montée en puissance de ce nouveau modèle urbain, comment l’Europe et ses métropoles urbaines peuvent-elles répondre aux nouveaux enjeux de la ville durable ?

Sur les 468 villes de plus de 100 000 habitants de l’Europe des 28, ce sont 240 villes « intelligentes » qui sont recensées, soit près de 51 %. Celles-ci ont en commun d’avoir au moins une initiative dans les domaines suivants : Smart Governance, Smart People, Smart Living, Smart Mobility, Smart Economy and Smart Environment.

Sur les 240 recensées, seules 6 sont retenues pour illustrer la ville intelligente par excellence à tous les niveaux : Amsterdam, Helsinki, Barcelone, Copenhague, Manchester et Vienne. Lyon venant à la 10e place.

C’est-à-dire combinant à la fois des technologies de transport intelligents et de mobilité électrique, des modes de gestion intelligent des déchets et de l’énergie, des bâtiments et quartiers urbains intelligents et économes en énergie, etc.

Télécharger le rapport « Smart Cities »

• Rassurez-vous, à l’échelle nationale, la société m2ocity (filiale de Veolia et Orange) a publié récemment pour la deuxième année consécutive son classement des 50 villes intelligentes en France ‘’Ville de demain 2014’’

sur la base de  critères tels que les infrastructures télécom, la maîtrise de l’énergie et la gestion de l’eau, les bâtiments intelligents, la mobilité durable ou la gestion des déchets.

Les premières au classement étant Lyon, Lille et Nantes.

Télécharger Etude « Villes de demain 2014«